Y a plus de saison, ma pauv’ Lucette !
Un jeudi soir sur la Terre… Plus précisément, un jeudi soir de novembre à Canberra.
18 heures 07, 25 degrés Celsius. Des nuées de cacatoès, de rosellas et de galah ont envahi les pelouses et pépient à qui mieux mieux. Les terrasses des pubs foisonnent de bras de chemises, de bermudas et de jupes, casquettes et chapeaux ont à nouveau conquis leurs lettres de noblesse, les projets pour le soir oscillent entre barbecue, balade au bord du lac et plongeon à la piscine municipale.
Quand soudain, au détour d’une rue, un anaclimatisme (ou un anagéographisme, comme vous voulez) vous harponne l’oeil…
Eh oui ! Un peu plus au nord ouest, les feuilles tombent, les châtaignes sortent de leurs bogues, les petits matins frissonnent, le bourru fermente et le Beaujolais nouveau débarque en rayons…
Un « Ah ! oui, tiens, c’est vrai ! » vous échappe, vos regards se croisent et haussent leurs épaules, un petit sourire ravi au coin des lèvres. Qu’importe le Beaujolais, pourvu qu’on ait l’Oz !