Sauvés par le (Goo)gong
Dans la série des quatre points cardinaux, après le sud (Tidbinbilla et Namadgi) et l’ouest (Murrumbidgee River Corridor), direction l’est avec Googong, son barrage, ses eaux si calmes et ses kangourous par dizaines.
Googong et ses sentiers de randonnée non balisés, ses #@$}&* de pissenlits piquants qui sautent, furtifs, entre chaussure et chaussette, vous garantissant des heures de gratouille intense.
Googong et ses prairies les pieds dans l’eau, baignant dans un calme et une tranquillité qui ne lassent pas d’émerveiller les visiteurs.
Googong et ses mouches flairant l’infortuné et suant randonneur à une vitesse non autorisée par les radars automatiques.
Googong et nos premiers pas hors sentiers, absence de balisage oblige. Premiers pas quelque peu hésitants, entravés par l’angoisse des serpents qui, à n’en pas douter, ne pouvaient que nous guetter, tapis dans les hautes herbes, aiguisant leurs longs et mortels crochets sur le moindre galet avoisinnant, salivant, savourant par anticipation nos délicieux mollets… Ou, plus probablement, se camouflaient peureusement dans la moindre petite infractuosité, tétanisés par le boucan terrible de deux marcheurs peu rassurés.
Googong et notre premier aigle admiré, le white breasted sea eagle (ou pygargue blagre), planant loin au-dessus de nous et de nos grogneries dirigées contre ces satanés sentiers qu’on ne peut jamais voir. White breasted sea eagle à la vue duquel Thèse, qui jouait pourtant les starlettes de ponton avec application et conviction, a regagné dare-dare l’abri douillet et rassurant du sac à dos…Googong qui nous verra de temps en temps, ravis que nous serons d’explorer plus avant les rives du plus grand barrage d’ACT, réserve d’eau essentielle lors des sécheresses estivales et terrain de jeu en perpétuel mouvement des amateurs de kayak ou de randonnée.