L’île aux koalas (cuteness inside)

(Raymond Island, Victoria, 24-04-2014)

Cette année, pour Pâques, la chasse aux œufs a pris une tournure très aussie, aussie (oï, oï, oï). La faute au hasard qui fait tout de même rudement bien les choses…

Il y avait eu une virée fabuleuse à Wilson Prom’ (dont on reparlera tantôt) et un trajet de retour qu’il fallait bien mettre à profit pour explorer un tant soit peu les environs (toutes les excuses sont bonnes pour vadrouiller, qu’on se le dise) (ou, pour être plus réaliste, toutes les excuses sont bonnes pour s’emmêler les pinceaux dans la carte routière) (la ligne droite, le plus court chemin et toutes ces autres notions qu’on surestime vraiment beaucoup trop).

Au terme d’un joli détour par The Lakes National Park, nous avons donc posé armes, poussière et bagages à Raymond Island, un tout petit confetti d’île à littéralement 123 mètres de la côte. 123 mètres qu’on ne peut parcourir qu’en ferry : foin de pont ou autre billevesée du genre, le Raymond Islandien est aussi formel que têtu. Et il a drôlement raison… C’est que les sauts de puces en ferry, ça a tout de même un petit côté bucolique très sympathique (bon, OK, peut-être un peu moins quand on a oublié le pain/les pâtes/ les bières, vu qu’il n’y a aucun magasin sur l’ile) (mais au diable les varices considérations pratiques, sacrebleu !).

Le lendemain matin, les hot cross buns du petit-déjeuner avaient un petit gout de reviens-y, les orteils en éventail à regarder les bateaux, les oiseaux et les vagues… Mais hors de question de se laisser berner : il y avait rudement plus important (et non, le rudement plus important en question n’implique pas de « tenter de rentrer à l’heure parce qu’il faudrait penser à faire des lessives avant de reprendre le boulot ») (un jour – peut-être – ce genre de considération rentrera en ligne de compte) (quand on sera grands) (autant le dire tout de suite, c’est pas demain la veille) (faudrait voir à pas pousser mémé dans la goutte qui fait déborder la moutarde, hein). Et quel était-il donc, alors, ce plus important que le petit-déjeuner les orteils en éventail à regarder la baie ?

Facile : juste après Pâques, comme tout le reste de l’année d’ailleurs, l’incontournable, l’essentiel, le seul l’immanquable intérêt de Raymond Island, c’est sa troupe de koalas débonnaires, established 1953. On soupçonne d’ailleurs ardemment ces koalas de bourgeonner directement sur les eucalyptus, pouf ! comme ça. Il ne peut pas y avoir d’autre explication rationnelle à un tel bouillonnement de trognonnerie au moindre coin de branche. Pas un arbre (ou presque) qui ne se voit affublé de sa boule de duvet ensommeillé. Il ne nous manquait plus que le panier en osier pour nous croire en pleine chasse à l’œuf de Pâques version australienne (il parait que le koala fond moins vite au soleil que le chocolat) (CQFD).

De « roooooooooh » en « regarde, regarde, il est trop chou, celui-là à gigoter des oreilles » et autres « tu crois que c’est un faux, il bouge encore moins que les autres ? », il nous a fallu moult efforts pour nous extirper du puits de guimauve marsupiale dans lequel on avait sombré. Et c’est donc très en retard sur la moindre prévision, mais avec des cœurs plein les yeux*qu’on a finalement repris la route. Pour s’arrêter presqu’aussi sec. C’est que, tout de même, on ne peut pas ne pas faire un détour par Metung, tu ne crois pas ? Et puis, regarde, si on passe par Cape Conran, on ne rajoute qu’une toute minuscule centaine de kilomètres. On n’a qu’à dire qu’on rentrera demain. Quoi, la lessive ?

* le tout sans même avoir kidnappé l’une de ces petites boules de poils (LeGB a été catégorique, un chat à la maison, ça suffit largement) (plaignez-moi, les gens, plaignez-moi).

2 thoughts on “L’île aux koalas (cuteness inside)

    • lagrandeblonde Post author

      Pareil ici, on avait meme du mal a y croire au debut, que des animaux aussi trognons puissent pousser des cris aussi rauques. Ca doit etre pour se differencier des peluches… :-)

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