Sticky, Sticky et les caries sont vos amies…
(La récolte a été bonne… On a bien fait de prévoir la brouette !)
Deux jours à Sydney ? La fête aux cônes et aux bâtonnets mais pas seulement : les papilles n’ont pas été en reste non plus… Avoir été, dès la descente du bus, transformés en tranches de bacon saisies sur les charbons ardents du trottoir a certes quelque peu entravé nos velléités gourmandes. Mais contre vent sec et UV, nous avons fini par dénicher trois petits coins fort pourvus en pourléchage de babines… Les voici, les voilà !
Kika, Darlinghurst. Petit bar à tapas bondé, aux murs flamboyants, au comptoir bayadère, aux ex-voto et images pieuses recouverts de fleurs artificielles, aux tables en bois et aux petites banquettes moelleuses, aux menus glissés dans des magazines féminins ibériques, aux serveurs adorables et barcelonais, à la sangria douce aux palais assoiffés mais dure aux neurones embrumés, aux Patatas Mas Que Bravas plus que redoutables. De quoi assurer un retour vacillant au backpacker, agrémenté de petits gloussements devant les vitrines foisonnant de dessous affriolants…
Chinese Noodle House, Haymarket. Une devanture tapissée de menus papiers, une distribution de cartes à même le trottoir, une salle minuscule au plafond décoré de surprenantes treilles de raisins en plastique et de boules de Noël, des cerfs brodés accrochés au mur, des étagères qui jouent les châteaux de cartes et vacillent au moindre souffle d’air… Et les meilleurs dumplings goûtés depuis notre arrivée ! Des plats végétariens savoureux (les aubergines et pommes de terre braisées convaincraient jusqu’au plus féroce des carnivores), des nouilles préparées sur place, servies en soupe à vous donner envie d’établir au plus vite votre camp de base dans la salle pour les vingt ans à venir. Azuki sur le wonton, Central Station n’est qu’à cinq toutes petites minutes de là, de quoi s’assurer sans souci un délicieux petit encas pré-Greyhound.
Sticky, The Rocks Centre. Une petite bifurcation comme les balades le nez en l’air en connaissent des centaines. Un atterrissage involontaire dans une petite galerie commerçante. Des rires et de longs rubans de sucre coloré qui attirent l’œil… Deux artisans, une grande paillasse métallique, quelques badauds ébaubis devant la maîtrise des gestes, un énorme rouleau de sucre progressivement transformé en délicieux petits bonbons tout ronds, au cœur orné d’un chariot de courses… Une petite coupelle de dégustation passant de main en main, des papilles qui chavirent et hop ! quatre petits paquets de douceurs rejoignent le sac à dos. Quatre paquets piochés au petit bonheur la chance pour ne pas dévaliser la boutique entière : quel crève-cœur de devoir choisir qui du kiwi, de la mangue, de la pomme caramélisée ou de la framboise/limonade aura le plaisir de ravir nos palais…
Dis, quand est-ce qu’on retourne à Sydney ? Les Playmobil (qui ont bon dos) ont déjà tout boulotté…