Le marché du dépôt aux vieux bus


(Ou Google Traduction restera ton meilleur ami*)

Parce que tous les week-ends ne peuvent être truffés de balades nez au vent, de découvertes incroyables et d’événements mirifiques (il paraît qu’on finirait par se lasser) (on est prêts à prendre le risque) (vraiment, on relève le défi), il faut parfois savoir faire preuve d’esprit de sacrifice opter pour une grasse matinée un dimanche dans notre douce capitale. Et on y fait quoi, au juste, à Canberra, le dimanche ?

Interlude démangeaison calembourienne
On y fait bli, on y fait romone, on y fait tout, on y fait tard, on y fait braise, on y fait clochette, on y fait rit pour Watson Bay, on y fait licite, on y fait rail et surtout, on y fait rit telle.
Fin de l’interlude. Les Chercheurs d’Oz vous présentent leurs plus plates excuses pour cette interruption indépendante de leur volonté (c’est pas moi, c’est le clavier, dit LaGB).

Hé bien ! On commence par bruncher. Chez Tilley’s, le plus vieux café de Canberra, soixante dix ans d’âge au compteur (les banquettes confirment, elles étaient là des le premier jour) pour le cadre et l’ambiance cosy ou chez Idelic pour les œufs Benedict et les jus de fruits pressés de frais.

Pour se dégourdir les jambes et lutter contre la terrible somnolence post-brunch, on file à Old Bus Depot Markets. On flâne dans les allées, un verre de cidre chaud (pomme et cannelle, sans alcool) à la main. On froisse les feuilles des plantes aromatiques et on s’extasie devant les bouquets de télopéa, on essaie des chapeaux étranges, on refait le plein de café et on découvre de nouveaux thés locaux (le Camp Fire est un délice, fumé, délicat, parfait). On échantillonne témérairement et pas dans l’ordre sauces piquantes, muffins, chaï, confitures et huiles d’olives. On admire les intrépides qui subissent sans broncher un massage des plus énergiques, on ricane devant de fort malheureux ours en peluche atrocement grimés en fées d’opérette, paillettes et sceptre clignotant inclus. On fouine dans les cartons du bouquiniste et on y trouve quelques trésors. On s’étonne de trouver des petits paquets de lavande australienne, on s’interroge sur l’utilité d’une paire de pantoufles en peau de mouton, on essaie les savons artisanaux et on tâche de résister à l’appel lancinant des noix de macadamia caramélisées au sirop d’érable. Peine perdue ! On rêve devant quelques magnifiques kimonos et on se demande à qui pourraient bien aller toutes ces si minuscules et si mignonnes robettes. On n’oublie surtout pas de passer par le stand des bagels, il faudrait voir à ne pas tomber en rade… A défaut de repartir avec un kookaburra de bois et de métal sous le bras, on reprend quelques pots de chutney et un petit paquet de za’atar.  Et puis on s’éloigne doucement du marché, accompagnés par les notes de l’orchestre de poche qui rythme la cadence des garçons de café.

Et ensuite ? Qu’est-ce qu’on fait après ? On verra ça une prochaine fois (il parait qu’il est parfois nécessaire de ménager le suspens) (suspens qui s’avère particulièrement insoutenable dans le cas présent) (tout le monde piaffe d’impatience, non ?) (comment ça, non ?)

* Réussir à caser en moins d’une semaine deux références d’une indiscutable (non) qualité musicale frise la maltraitance auriculaire. On va finir par se décréter en vacances d’office histoire de vous éviter le pire…

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